Cyclotouristes Randonneurs Cagnois

La pratique du cyclotourisme à Cagnes sur Mer

>>Sécurité des cyclistes dans le 06

8 novembre 2003

I - Entretien en général :

Un cycliste est un usager particulier, vulnérable car sans protection. Il utilise une machine qui a besoin pour rouler en toute sécurité, d’aménagements pourvus d’un revêtement relativement lisse, adhérent et sans déformation cassante , type bordure de trottoir (voir comme exemple piste cyclable face au Géant Casino à Villeneuve Loubet).

Exemple d’aménagement face au Géant Casino RN 98 Villeneuve Loubet, à déconseiller.
(Photos J.M. REYMOND)

Ces aménagements pour être utilisés doivent être régulièrement balayés afin que disparaissent les gravillons, les morceaux de verre et toutes sortes de détritus que l’on y rencontre très souvent.
Depuis quelques années, une nouvelle mode est apparue qui consiste à jeter par les portières les canettes de verre, voire même des bouteilles.
Les pistes cyclables nécessitent l’emploi de balayeuses spéciales munies d’un embout aspirateur (largeur environ 1.50 m) qui permettent un bon nettoyage.

Un nettoyage de la chaussée est aussi à prévoir après chaque campagne de gravillonnage du réseau routier de l’arrière pays et tout particulièrement les descentes de cols.

Une attention particulière sera portée sur le phénomène de l’évacuation des eaux pluviales le long des itinéraires cyclables. Une pente latérale de 2% doit être prise en compte sur toutes pistes ou bandes cyclables.

a) - Les grilles d’avaloirs
Le cycliste se méfie de tout ce qui peut le déséquilibrer. Il n’aime pas les grilles d’avaloirs, surtout si les rainures sont parallèles à la chaussée et que ses roues peuvent se coincer dedans.
La FFCT préconise des avaloirs intégrés au trottoir (de préférence sans grille et sans entonnoir) et de bons raccordements entre la chaussée et le caniveau.
Le cycliste se méfie également des couches successives de bitume qui créent une marche entre la chaussée et le bas côté de la chaussée. Ces bourrelets sont la cause de nombreuses chutes dans les pelotons.

b) - Les regards
Les plaques en fonte nue sont très glissantes sous la pluie, surtout au milieu d’un giratoire, le vélo a moins d’adhérence en courbe.
L’entourage des regards sont très souvent mal réalisé, (problème de tassement, formation de trou) ce qui provoque un poinçonnement au niveau des pneumatiques et peuvent occasionner une crevaison, ils peuvent également être à l’origine d’écarts brusques dans un groupe de cyclistes.

II - Les bandes rugueuses :
Les bandes rugueuses sont généralement composées d’une épaisse couche de plastique et souvent incrustées de gros gravillons, ces bandes peuvent être agressives pour les cyclistes.
(Exemple sur le RD 36 au droit de la déchèterie de Cagnes-sur-Mer).
La FFCT demande un passage (entre 0,5 et 1 m) de part et d’autre des bandes rugueuses. Les automobilistes ont moins tendance à monter sur le bas-côté, tout en étant obligés de rouler sur les bandes.

III - Rétrécissements de la chaussée :

Lorsque les cyclistes parlent de sécurité, il y a toujours débat concernant les rétrécissement de la chaussée. Trop souvent, ce type d’aménagement ne tient pas compte des besoins des usagers à vélo.

Des obstacles physiques ou des marquages au sol limitent la place réservée aux véhicules motorisés. Généralement il n’est plus possible de respecter l’espace de sécurité requis lors du dépassement d’un cycliste (1 m en agglomération et 1.50 m hors agglomération / article R 414-4 I à IV du Code de la Route).

Les cyclistes sont obligés de rouler au milieu de la chaussée pour empêcher les dépassements dangereux, ce qui n’est pas réglementaire. Ces aménagements sont souvent très longs comme c’est le cas sur le tronçon de route à la Colle-sur-Loup au droit de la piscine. Le cycliste en venant du Vallon rouge, passe de longs moments à franchir l’aménagement dans le sens de la montée.
Il est demandé que ce rétrécissement de la Colle-sur-Loup soient mis en conformité avec les prescriptions du Code de la route afin qu’une bande cyclable soient réalisée pour les cyclistes.

Exemple d’aménagement dangereux pour les cyclistes. Le cycliste venant du Vallon rouge, passe un long moment à franchir l’aménagement dans le sens de la montée, l’automobiliste ne pouvant pas doubler, s’impatiente .(Photos J.M. REYMOND)

IV - Les bandes cyclables :
Lorsqu’un bande longe une file de voitures en stationnement, il est important de prévoir un espace de 0.50 m pour permettre aux cyclistes d’éviter les portières.

(Solution à préconiser pour l’aménagement du bord de mer entre Antibes et Villeneuve-Loubet)

Type d’aménagement à conseiller entre Antibes et Villeneuve Loubet (Doc 0 : commission sécurité FFCT)

a) - La piste urbaine bidirectionnelle :
Il est généralement préférable d’éviter les pistes bidirectionnelles en ville. Leur raccordement aux carrefours est compliqué et chaque traversée engendre des conflits avec les voitures.
Elle est cependant intéressante pour les itinéraires de moyenne distance (inférieure ou égale à 500 m) où les intersections sont peu fréquentes, par exemple le long d’une rivière (exemple les berges de la Cagne)
La largeur recommandée est de 3 à (2.5 m minimum).
Pour accéder à une piste cyclable, il est demandé des « bateaux à zéro » abaissés au fil d’eau.

b) - Les contresens cyclables :
Un contresens cyclable est une rue à un seul sens de circulation pour les automobilistes, et qui est aménagée et sécurisée afin de permettre aux cyclistes de rouler dans les deux sens.
Cette idée choque les non-cyclistes, qui pensent que ce type d’aménagement est forcément dangereux, alors qu’en réalité il s’agit de l’un des aménagements cyclables les plus sûrs. La grande majorité des rues peuvent recevoir ce traitement. A Strasbourg il existe près de 200 contresens cyclables.
Lorsqu’il y a une rangée de stationnements dans la rue, il est fortement recommandé de placer le contresens entre la voie de circulation et les voitures garées. Par crainte d’accrocher une portière, les automobilistes roulent loin des véhicules en stationnement. La bande cyclable à contresens est ainsi bien respectée. Si un cycliste heurte une portière, celle-ci se referme.

Exemples : Contresens à conseiller et à déconseiller (Doc 1 : commission sécurité FFCT)

contresens à conseillercontresens à déconseiller

c) - Les avantages des contresens cyclables
– Il s’agit d’un aménagement simple, efficace et peu onéreux.
– Le cycliste et l’automobiliste roulent face à face, se voient et s’évitent.
– Lorsqu’une portière s’ouvre subitement, le cycliste la heurte par devant et la referme (lorsqu’il la heurte par l’arrière, il tape contre le chant).
– L’automobiliste se rend compte qu’il n’est pas tout seul, et il roule moins vite ( alors qu’il accélère dans une rue à sens unique).
– Les trajets à vélo sont plus courts et favorisent son utilisation.
– La ville est plus lisible et donc plus accessible au vélo en opposition aux rues à sens unique qui compliquent les itinéraires pour les non-initiés. (voir l’exemple de la traversée de Grasse dont les sens uniques obligent les cyclistes à emprunter des rues à très fort pourcentage)


Exemple de contresens (Doc 3 : commission sécurité FFCT)

V - Proposition de secteurs à aménager :

- Sortie est de Nice (le long du Paillon) jusqu’à la Pointe de Contes.
- Bas coté de la RN 202
- Revêtement à refaire sur la route entre Grasse et Magagnosque (tracé de l’ancien chemin de fer de Provence) route déformée par les travaux successifs, faïençage du bitume.
- Revêtement à refaire de la route du bord de mer entre Nice et Monaco (basse Corniche).
- Eclairage des tunnels (gorges du Daluis) amélioration à faire sur ceux de la Mescla
- Entrée de Vence (D 2) au pied du col de Vence rétrécissement dangereux pour les cyclistes qui descendent du col.


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