Cyclotouristes Randonneurs Cagnois

La pratique du cyclotourisme à Cagnes sur Mer

>>A la découverte des Alpes-Maritimes

16 mai 2009
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Le CODEP 06 organisait durant les trois jours du 8 mai 2009 le Tour Cyclotouriste des Alpes Maritimes afin de faire découvrir les très jolis paysages de l’arrière-pays. Chacun a pu vérifier le caractère alpin du département à travers les 7000m de dénivelée mais aussi son caractère touristique bien loin de son image de côte bétonnée.







les bêtes heureuses

7h du matin, je quitte mon domicile de Cagnes-sur-Mer afin de rejoindre le départ de Vence. Agréable montée qui me permet de me chauffer doucement car le col de Vence est tout de suite au départ. A Vence, je retrouve des cyclos de toute la France, deux tandems avec des malvoyant mais aussi des locaux comme Gérard Fillion qui a tenu à saluer ses ouailles du club des cents cols et à rouler une bonne partie de la journée en leur compagnie. L’organisation parait tout de suite très rodée, très professionnelle malgré que ce soit une première édition.

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le départ de Vence

8H30, on nous lâche sur les pentes du col de Vence et il faut faire attention à ne pas s’emballer car la journée sera longue. Au détour du virage, le président de mon club (CR Cagnes), André Laurenti, qui nous mitraille avec ses deux gros boitiers professionnels. Au col de Vence, pas trop le temps de souffler et on rejoint le col de Bleine en passant par Gréolières et un premier ravitaillement. Au col de Bleine, on trouve encore de la neige qui est normalement très rare au début du mois de Mai.

Du col de Bleine, on rejoint St Auban où est servi un copieux repas du midi. Il est le bienvenu car l’après-midi démarre avec le col du Buis et ses pentes abruptes heureusement abordées du bon côté. J’en profite pour tester mon 26 dents, ma plus grande couronne de la roue libre mais aucune volonté de la chaine de monter sur ce pignon. Pas une très bonne nouvelle pour la suite.

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village d’Entrevaux
depuis la route du col des félines

Le col des Félines nous amène sur Entrevaux par une route que je n’ai jamais empruntée et qui permet de découvrir le village sous un aspect très original.










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les gorges de Daluis

Enfin, il ne reste plus qu’à rejoindre Guillaumes par les splendides gorges de Daluis où, pas pressés, nous faisons quelques photos avec l’ASPTT Cagnes en admirant les magnifiques paysages tout de roches rouges.







Enfin, nous arrivons au terme de la première étape et nous posons pour la photo qui s’impose à Guillaumes, le village des bêtes heureuses.

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Guillaumes
le village des bêtes heureuses

En montant à l’étage de l’établissement qui nous accueille pour la nuit, je me félicite de la faible hauteur des marches qui rend aisée la montée des marches. La patronne m’apprend alors qu’il s’agit d’un ancien hospice et que les marches sont calculées pour des vieillards !

symphonie en triple plateau

Cette journée s’annonce difficile avec le passage du col de la Couillole puis du col Saint Martin et enfin du col de la Porte dans le massif du Turini et elle le fut !
Dès le départ groupé de Guillaumes, on aborde le célèbre faux plat de Péone, expression inventée il y a des années par le président Laurenti qui avait simplement oublié les passages à plus de 10%.La montée se déroule tranquillement pour arriver à Valberg où la semaine précédente des amis cyclotouristes ont essuyé une tempête de neige. Bien heureusement, le temps semble rester au beau et on dévale vers Beuil afin d’attaquer les derniers pentes du col de la Couillole, le toit du Tour avec ses 1678m. Au sommet, un ravitaillement réconfortant est prévu et on attaque la longue descente du col de la Couillole, magnifique avec ses nombreux virages et ses passages étroits sur une petite route très montagneuse.

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village de Roubion

Avec les amis de l’ASPT Cagnes, on s’arrête plusieurs fois pour admirer le village de Roubion qui nous dominera une bonne partie de la descente et qui est illuminé par le beau soleil matinal.

Quasiment, tout de suite, on attaque les 17 km du col St Martin, heureusement coupé par le ravitaillement du midi situé à la Bolline. Un peu seul dans la montée avec quelques rares cyclos, tout aussi fatigués que moi, je me hisse tranquillement jusqu’au contrôle, souriant à peine à l’audace d’un amateur d’anagrammes qui a baptisé sa villa "les Lucioles" et surveillant du coin de l’œil un gros nuage noir. Vingt mètres avant de m’arrêter pour déjeuner, les gouttes commencent à tomber et je me précipite à l’abri : tout ce qui tombera pendant le repas ne sera pas pour moi.
On repart sous le soleil en se promettant de prendre un café au col Saint-Martin mais quand j’arrive au sommet et que je m’approche de la table du café, de nouveau des gouttes aussi sans demander notre reste, nous filons vers Saint-Martin Vésubie avec une belle pointe à 68 km/h de ma part mais Joël éclate du pneu arrière sur une pierre non signalée par son prédécesseur et c’est parmi les derniers que nous nous présentons au pied de la dernière difficulté : le col de La Porte puis la Cabanette pour atteindre Peïra-Cava, point final de l’étape.

On reprend la moulinette et patiemment, on grignote les pentes du très beau col de la Porte, appréciant les deux ravitaillements proposés par l’organisation qui avec son expérience du cyclotourisme sait que les derniers kilomètres sont les plus durs. Finalement, avec deux cyclotouristes de Bourg-en-Bresse, j’arrive dans le col de la Cabanette, une pente infâme donnée à 15% et tout de suite, je constate ce que je pressentais : le dernier pignon de 26 dents de passe pas !
Un promeneur me donne un vigoureuse poussée au bas de la pente mais cela ne suffit pas pour aller en haut de la bosse ! Aussi, je choisis l’option "pousser le vélo" ce qui me permet d’admirer les magnifiques aperçus sur le col de Braus en contrebas et que je n’avais jamais remarqués car trop crispé sur les freins dans la descente. Au sommet, je suis toujours avec mes deux compagnons de Bourg-en-Bresse qui sont passés en vélo mais avec de très grosses difficultés.
Bientôt, un cri de joie salue le panneau Peïra Cava qui marque la fin de cette journée avec plus de 3500 mètres de dénivelée.
Ce soir là, on retrouve au menu un vieil habitué : les lasagnes, déjà présentes la veille au soir, et à qui il va falloir donner un dossard si on les retrouve tous les jours !

la mer

Cette dernière journée va nous permettre de voir la mer qui justifie le qualificatif de maritimes dans Alpes Maritimes alors que pendant les deux premiers jours, on s’est surtout préoccupé de son aspect alpin. Le départ groupé permet d’apprécier une superbe ruban multicolore dans la descente depuis la Cabanette. La lumière est belle, la route spectaculaire, la fatigue de la veille est dissipée et cela donne un rare sentiment de plénitude. Par le col de l’ablé, on rejoint aisément le col de Braus , alors qu’il est habituellement si ardu à escalader, et on dégringole vers Menton avec de belles vues mer dans certains lacets. A peine le temps de goûter à la circulation urbaine qu’on remonte vers les hauteurs de la Turbie via Vista Aero. Pique nique avant de traverser Nice ce qui n’est jamais agréable. On repart tout d’abord sur le col d’Eze et je rattrape mes compères de Bourg-en-Bresse qui ont décidé de rester avec des cyclistes locaux pour ces routes embouteillées qu’ils ne maitrisent pas.

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Saint-Paul de Vence

Au final, traversée de Nice sans encombre grâce à la pause de midi et aussi à un vigoureux vent d’Est qui nous pousse dans le dos. Avec le club voisin de Carros et l’ASPTT Cagnes, nous choisissons de rentrer par la Colle-sur-Loup et le très touristique village de St Paul de Vence pour atteindre Vence, terme de notre périple.
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Voir en ligne : Tour Cyclotouriste des Alpes Maritimes


info portfolio

médaille du TAM Guillaumes Tour des Alpes-Maritimes 2009 village d'Entrevaux

Vos commentaires sur cet article

1 commentaire

  • A la découverte des Alpes-Maritimes

    16 mai 2009 à 19h28, par Lefort

    Bonsoir,
    voici un bien beau récit de notre ami jean-Max, je ne vois pas grand chose à rajouter.
    Cette belle aventure aura laissé que de bons souvenirs à tous, surtout à ceux qui fermaient la marche !!
    Mais il en faut bien !! Nos collègues cyclos de Bourg en Bresse ont bien apprécié notre appui pour la rentrée à Vence.
    L’organisation était vraiment à la hauteur. J’espère que la prochaine manifestation connaitra autant de succès.
    Comme on me l’a dit en route, la montée de "la cabanette" te restera gravée à jamais, et pour cause..
    Les participants ASPTT-CAGNES ont bien apprécié,je me suis même laisser dire, qu’une journée de plus aurait été sympa, surtout au calme dans l’arrière pays !!
    bien cordialement.
    pour l’ASPTT.
    Joel

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